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Relance de l’emploi des jeunes et de l’apprentissage : mobilisation régionale

La Direccte a réuni le 24 septembre dernier à Orléans près de 100 professionnels lors d’une réunion d’information et d’échanges sur les mesures du plan de relance en faveur de l’emploi des jeunes et de l’apprentissage.
Étaient présents les acteurs chargés de la mobilisation des jeunes (Pôle emploi, Missions locales, Cap emploi, Rectorat et Conseil régional) et ceux chargés des entreprises (OPCO, CFA, chambres consulaires).
Objectifs : permettre à tous les partenaires de s’approprier les nouvelles mesures gouvernementales, faire le point sur le niveau des recrutements en alternance et réfléchir à comment mieux promouvoir l’apprentissage.

Plus de 750 000 jeunes arrivent dès cette rentrée sur le marché du travail. Dans un contexte économique difficile dû à la crise sanitaire, le gouvernement a présenté dès le 23 juillet dernier un vaste plan « 1jeune1solution » afin d’offrir à chaque jeune des mesures adaptées à sa situation en termes d’emploi, d’insertion ou de formation.

Une attention particulière aux jeunes en difficulté

Pierre GARCIA, directeur régional de la Direccte, rappelle d’emblée qu’une des premières initiatives des 40 partenaires (organisations professionnelles et syndicales), engagés dans le cadre du Pacte économique et social régional, a été de promouvoir dès juillet auprès de leurs réseaux un document commun présentant la nouvelle aide à l’embauche en apprentissage. De même, dans les jours à venir, ils seront invités à diffuser largement un nouveau support listant toutes les nouvelles aides à l’embauche en faveur des jeunes. « Il est nécessaire que tous les professionnels concernés s’approprient rapidement ces nouvelles mesures et accordent une attention particulière aux jeunes en difficulté, du fait de leur handicap, de leur faible niveau d’étude, voire de leur lieu de résidence, dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ou dans les territoires ruraux ». observe P.GARCIA.


Par ailleurs, Il a été rappelé que l’Etat a notifié à la Région une enveloppe supplémentaire de 27 millions d’euros dans le cadre du PACTE régional d’investissement dans les compétences afin d’augmenter le nombre de formations qualifiantes bénéficiant à des jeunes de bas niveau de formation mais aussi, à titre exceptionnel, à des jeunes diplômés.

Pas de forte baisse des recrutements en apprentissage

La réunion a été l’occasion de faire un point avec le Président de l’association régionale des directeurs de CFA (ARDIR) et les directeurs des opérateurs de compétences (OPCO) sur le niveau des recrutements en alternance enregistrés à ce jour. Il apparait qu’en dépit de la crise et des difficultés constatées dans certains secteurs d’activité le nombre d’apprentis embauchés se rapproche de celui observé l’an passé à la même période. Certes, certains OPCOS font état d’une baisse des recrutements dans des activités ayant subi de front la pandémie comme ceux du spectacle, du tourisme (AFDAS), de l’habillement/chaussures (OPCO COmmerce) ou de l’esthétique (OPCO des entreprises de proximité). Mais d’autres à l’inverse signalent des métiers en tension sur lesquels les employeurs n’arrivent pas à trouver d’apprentis comme les métiers d’aide à domicile (OPCO Uniformation) ou de développeurs informatique (OPCO des services financiers et conseils). De même, Jean-Philippe AUDRAIN, Président de l’ARDIR, remarque que suite à son enquête conduite récemment auprès des CFA, beaucoup d’entre eux affirment toujours manquer de jeunes candidats apprentis, notamment de la part d’élèves sortant de troisième ou de terminale. Certains directeurs de CFA déploraient aussi en juillet la persistance d’un vivier d’entreprises recruteuses peu fourni.

Des obstacles encore à lever

Les nombreux échanges avec la salle ont permis d’identifier certains dysfonctionnements constituant des obstacles à l’essor de l’apprentissage. Ainsi de nombreux patrons de très petites entreprises semblent ne pas encore avoir bien intégré le transfert de l’enregistrement des contrats des CCI aux OPCO et déplorent, pour certains, la trop grande complexité administrative induite par le dépôt d’un contrat. De même, il y aurait selon l’ARDIR près de 10% des contrats conclus sur la période 1999-2020 qui ne seraient toujours pas enregistrés par les OPCO, ces derniers ayant pris du retard suite à leur récente réorganisation induite par leur nouveau champ d’intervention.
Enfin, les directeurs de CFA attendent du ministère chargé de l’emploi des clarifications sur la couverture sociale des élèves n’ayant toujours pas trouvé d’employeur entre 3 et 6 mois après leur entrée au CFA.
La Direccte fera remonter au ministère ces dysfonctionnements.


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http://centre-val-de-loire.direccte.gouv.fr/spip.php?page=backend
Auteur: adminCentre