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Plan de soutien à l’automobile

La crise sanitaire liée au COVID-19 a porté un coup d’arrêt massif et brutal à l’ensemble de la filière automobile française. C’est pourquoi l’Etat a réalisé un plan de soutien qui répond à 3 objectifs :
1. Renouveler le parc automobile français en faveur des véhicules propres
2. Investir pour produire en France les véhicules de demain
3. Soutenir les entreprises en difficulté et protéger leurs salariés

La crise sanitaire liée au COVID-19 a porté un coup d’arrêt massif et brutal à l’ensemble de la filière automobile française. C’est une situation, à l’image de la crise, totalement inédite pour un secteur qui représente près de 18 % du chiffre d’affaires de l’industrie française.

Parallèlement, la filière automobile fait face à deux révolutions technologiques les plus importantes depuis l’invention du moteur à explosion, celle de la motorisation électrique et du guidage autonome. Depuis 3 ans, ces grandes mutations et les difficultés qui les accompagnaient ont été anticipées en signant un contrat de filière ambitieux dès 2018 ou plus récemment, en lançant un plan d’accompagnement des sous-traitants automobiles.

Un secteur stratégique pour l’industrie française


Les prévisions actuelles du marché automobile font état d’une baisse du marché en 2020 d’au moins 20% au plan mondial et potentiellement de 30% en Europe. En France, le marché automobile a chuté de 72% en mars et de 89% en avril. Face à ce constat, l’Etat a très vite proposé des mesures d’urgence (voir l’encadré à la fin de l’article).

1 – Accompagnement de l’Etat dans la transition écologique

Le secteur des transports représente 30 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) et 38 % des émissions de CO2, soit le secteur le plus émetteur de GES en France. Les transports routiers sont responsables de 96 % de ces émissions, dont plus de la moitié provient des véhicules particuliers.

Dans ce contexte, la filière automobile est pleinement engagée, en cohérence avec la réglementation européenne et les politiques gouvernementales, afin de renforcer la production de véhicules moins polluants et émettant moins de gaz à effet de serre, en particulier des véhicules électriques. Voici les différentes formes d’accompagnement de l’Etat :

- Encourager l’achat de véhicules électriques avec des bonus de véhicules électriques.

- Dynamiser la prime à la conversion (hausse des primes sur les véhicules thermiques, électriques et hybrides rechargeables).

- Mobiliser la commande publique (Le Gouvernement adoptera dans les prochaines semaines une circulaire relative aux flottes de véhicules imposant un objectif de 50% de véhicules électriques, hybrides ou à hydrogène).

- Accélérer le déploiement de bornes de recharge (100 000 dès la fin de l’année 2021).

- Le contrat de filière automobile signé en 2018 (bonus pour les véhicules électriques).

- Le plan « Produire en France les automobiles de demain » a été lancé en février 2019. Il a notamment conduit à l’émergence d’un projet industriel franco-allemand de batteries pour les voitures.

- Un plan de soutien ciblé sur les sous-traitants de la filière (prolonge et étend le plan diesel avec de nouvelles actions plus larges).

Un dispositif national et territorial d’anticipation et de suivi des difficultés des soustraitants automobile a été mis en place en coordination avec les Régions. Des cellules régionales permettent actuellement d’apporter un suivi individualisé par un contact régulier avec les entreprises de la sous-traitance automobile.
En région Centre Val-de Loire, une cellule d’urgence Diesel à la Direccte a été réactivée pour accompagner les entreprises sous-traitances les plus impactées par la baisse des ventes de véhicules Diesel.

Afin de soutenir les sous-traitants du secteur automobile dans leur processus de diversification industrielle, un appel à projets a été lancé en janvier 2020.

- Une offre d’accompagnement a été mise en place par Bpifrance et la Plateforme Automobile (PFA)


2. Investir pour produire en France les véhicules de demain

- L’amplification d’une stratégie résolument tournée vers la transition environnementale : dès 2025 la production de véhicules électriques sera d’environ 1 million.

- La signature d’une charte d’engagements sur les relations entre clients et fournisseurs au sein de la filière.

- La localisation en France des activités stratégiques.

- Le plan « Produire en France les automobiles de demain » a été lancé en février 2019. Il a notamment conduit à l’émergence d’un projet industriel franco-allemand de batteries pour les voitures.

3- Le soutien aux salariés : protéger, accompagner et former

- Le déploiement d’un plan massif de développement des compétences : financer la formation des salariés des entreprises en activité partielle les plus exposées et sur des actions prioritaires (santé, robotisation digitalisation, transition écologique). Enveloppe de 500 millions d’euros.

- Une ambition renforcée pour la formation en alternance : le but est de réduire le coût d’un jeune en entreprise. La Plateforme automobile (PFA) facilitera la mise en relation entreprises/alternants grâce à une fonctionnalité spécifique sur le site monfuturjobauto.fr.

Mesures d’urgence COVID19 :

- PGE (prêts garantis par l’Etat de 295 millions d’euros) dont 5 millions pour le Groupe Renault.
- Chômage partiel pour plus de 1400 sites.
- Mobilisation des prêts sur le Fonds de développement économique et social (FDES) et des avances remboursables.


Voir la source
http://centre-val-de-loire.direccte.gouv.fr/spip.php?page=backend
Auteur: Pauline LORET